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Bioshock Infinite : In Comstock we trust [SPOILERS]

7 Avril 2014 , Rédigé par Samizo Kouhei Publié dans #Réflexions

Comme promis, voici un 2ème article autour de Bioshock Infinite. Il s'agit là encore d'une remise à jour d'un ancien article.

Dans mon précédent billet, j'avais parlé du contexte historique et idéologique du jeu, en disant que Columbia se conformait à une certaine vision des premiers temps des Etats-Unis (qui s’accommodait notamment de l'esclavage). Cela passe également par un fort discours religieux, qui sera l'objet principal de cet article.

SPOILERS SUR L'HISTOIRE

La religion occupe une place très importante dans la mentalité américaine. Les premiers migrants venus d'Europe étaient les puritains, des protestants persécutés en Angleterre pour leur vision un peu trop littérale de la religion. Encore aujourd'hui, le discours puritain est encore très influent dans la Bible Belt.

Dans Bioshock, Andrew Ryan rejetait toute religion (au nom de l'avènement de l'individu) tandis que dans Bioshock 2, Sophia Lamb établissait un culte autour d'Eleanor pour mettre en place son utopie collectiviste. Dans Bioshock Infinite, le principal antagoniste est Zachary Hale Comstock, autoproclamé "prophète". On ne sait rien de son passé avant qu'il devienne prophète et pour cause, puisque Comstock n'est autre qu'une version alternative de Booker deWitt, qui par un deuxième baptême, efface son lourd passé. Mais au contraire du mouvement des Born Again Christian qui vise à "renaître" spirituellement par une (re)conversion au christianisme évangélique dans le but d'absoudre une vie d'excès (comme exemples connus on peut citer George W. Bush ou Dave Mustaine), Comstock ne se repent absolument pas de son passé sanglant (massacre de Wounded Knee, brisage de grève au sein de Pinkerton) et exploite ses faits d'arme pour sa propagande personnelle . On peut le voir dans le Hall des Héros et au travers de nombreuses affiches et statues monumentales. Dans l'un des premiers Voxophones, Comstock évoque le baptême (ce qui prend une toute autre signification à la fin du jeu) : "Un homme plonge dans les eaux du baptême et c'est un homme nouveau qui en ressort. Mais qui est donc cet homme qui repose au fond des eaux ? C'est autant un saint qu'un pêcheur jusqu'à ce qu'il se révèle aux yeux des hommes". Il s'agit avant tout de changer d'identité. Comstock se créée une persona de prophète à barbe de patriarche, au visage terrible apparaissant dans le ciel pour frapper les ennemis de Columbia du feu divin.

Bioshock Infinite : In Comstock we trust [SPOILERS]

Comstock a une vision vengeresse de la religion, beaucoup plus marquée par l'Ancien Testament (et son Dieu jaloux et vindicatif) que par le Nouveau Testament (message universaliste et pacifiste de Jésus). S'il envoie le feu de Columbia lors de la révolte des Boxers, c'est pour anéantir les "vipères orientales" et punir la "Sodome inférieure". Dans l'un de ses Voxophones, Comstock affirme :"Le Seigneur pardonne tout, mais je suis juste le Prophète ... je n'ai pas à pardonner". Il prédit la punition des Etats-Unis qui lui ont tourné le dos, non pas par lui mais par Elizabeth (ce qui arrive effectivement dans une des réalités où on assiste au bombardement dans les années 1980 de New York par les zeppelins de Columbia). A l'instar des prophètes qui parsèment l'Ancien Testament, Comstock a reçu la visite des anges (l'archange Columbia) et met en garde contre le "Faux Berger", dont il a prophétisé la venue.

Bioshock Infinite : In Comstock we trust [SPOILERS]

Comme beaucoup de prédicateurs protestants / évangéliques avant lui (et après lui), Comstock détourne la foi des fidèles à son propre avantage idéologique et matériel (voir la banque qu'on visite en fin de jeu). On entre dans Columbia par une église où on voit que Comstock a mis en place sa propre trinité : Mme Comstock prend la place de Marie (sans l'Immaculée Conception mais avec une gestation de 7 jours !) en plus d'être une martyre assassinée par Daisy Fitzroy (la chef de la Vox Populi), Dieu lui-même n'est presque pas nommé dans le jeu mais parle par le biais de son prophète ... et Elizabeth est surnommée l'Agneau (Jésus est surnommé l'Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde).

Les personnes qui pourraient dévoiler son imposture (le fait qu'il soit stérile et qu'Elizabeth ne puisse être son enfant) sont éliminées (Mme Comstock et les Lutèce). Comstock maintient parfaitement l'illusion de l'utopie par un mélange de propagande et de science avancée. Plus dure sera la chute pour les citoyens de Columbia quand la Vox Populi réussit à mettre la main sur des armes.

Bioshock Infinite : In Comstock we trust [SPOILERS]

Dans son interprétation toute personnelle de la religion, Comstock introduit une dimension "mythologique" à la fondation de Columbia, puisqu'il place la cité sous le patronage de 3 Pères Fondateurs, représentés sous formes de statues grecques, telles des divinités poliades : Thomas Jefferson, George Washington et Benjamin Franklin, munis respectivement des attributs du parchemin, de l'épée et de la clé (les signes servent de mot de passe pour rentrer à Columbia). Comstock met en place une religion civique à l'instar des religions grecque et romaine.

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Bioshock Infinite : Contexte idéologique et politique [SPOILERS]

4 Avril 2014 , Rédigé par Samizo Kouhei Publié dans #Réflexions

Vu que je viens de finir Tombeau Sous-Marin Episode 2, le DLC de Bioshock Infinite, je reviens sur cet épisode avec une version (un peu) remise à jour de mon article de l'ancien blog.

A l'instar des 2 premiers épisodes de la série, Bioshock Infinite s'inscrit dans une réflexion sur l'utopie et la propagande. Cependant, cette réflexion, au coeur des 2 premiers épisodes, cède progressivement le terrain à des thèmes beaucoup plus typés Science-Fiction.

Bioshock Infinite se passe en 1912. A cette époque, les États-Unis du début du XXème siècle n'ont pas grand chose à voir avec l'hyperpuissance qui se confronte à l'URSS durant la Guerre Froide.

A l'époque, les États-Unis sont encore une puissance émergente, le seul pays extra-européen (avec le Japon) à figurer en bonne place dans le concert des Nations. A l'époque, l'Europe est toute-puissante de ses colonies, de sa supériorité technique et intellectuelle (supposée). Le Royaume-Uni est encore la première puissance mondiale, bien que les Etats-Unis étaient en train de leur damer le pion d'un point de vue économique.

On aurait du mal à y croire, mais les États-Unis n'ont pas toujours été la puissance impérialiste que le pays est encore aujourd'hui (en dépit d'un déclin relatif). La doctrine Monroe (1854) du nom du président américain qui l'a édictée, rejette toute intervention européenne en Amérique .... et inversement. Au XIXème s., les Etats-Unis, suite à leur indépendance et à leur extension vers l'Ouest, ont étendu leur territoire au détriment des tribus amérindiennes et des Mexicains.

Les débuts de l'impérialisme américain datent de la présidence de William McKinley (1897-1901). Sa politique se caractérise par un patriotisme économique symbolisé par un renforcement des protections douanières ... mais aussi l'interventionnisme militaire.

Bioshock Infinite : Contexte idéologique et politique [SPOILERS]

La présidence McKinley a jeté les bases du « pré carré » états-unien sur le continent américain. En 1898 éclate la guerre hispano-américaine au cours de laquelle les États-Unis privent les Espagnols de leurs dernières colonies américaines (Cuba, Porto-Rico) et dans le Pacifique (Philippines). McKinley veut également intensifier le commerce américain en Chine avant que la révolte des Boxers (des nationalistes chinois qui s'en prennent violemment aux concessions occidentales qu'ils accusaient de dépecer la Chine) ne l'en empêche. Il ordonne une intervention militaire. Signalons que c'est l'intervention musclée de Columbia pour réprimer l'insurrection chinoise qui a entraîné la rupture des liens de la cité volante avec le gouvernement américain. La démarche de Columbia épouse le jingoïsme, un patriotisme belliqueux et chauvin qui considère que la manière forte est la seule viable pour résoudre les tensions entre États. Jusque là, Columbia symbolisait l'American Way of Life, l'exceptionalisme américain (la conviction que les Etats-Unis sont un pays à part : un pays construit par des immigrés, une ancienne colonie qui s'est libérée seule et s'est tout de suite érigée en démocratie moderne). Columbia est d'ailleurs la personnification des États-Unis jusqu'aux années 20 (où elle est supplantée par la Statue de la Liberté), l'équivalent de Marianne pour la France.

Bioshock Infinite : Contexte idéologique et politique [SPOILERS]

La première heure du jeu brosse donc le portrait idéalisé d'une cité en paix, où les gens sont joyeux, où la foi, la beauté et la science sont célébrés. On déambule ainsi dans une foire vantant les mérites des derniers progrès scientifiques (clairement anachroniques) tels que le Voxophone (pour enregistrer sa voix), les Toniques (octroyant des pouvoirs, à l'instar des Plasmides des 2 premiers Bioshock) ou encore l'aérotram (permettant de circuler sur des rails en plein ciel). La cité elle-même de Columbia est une prouesse scientifique puisque c'est une cité fonctionnelle qui vogue dans le ciel, sans aucune contrainte et presque plus aucune attache (il reste des contacts avec la terre ferme pour certaines marchandises et l'apport en main d'oeuvre très bon marché), à une époque où l'absence de radars et les cieux peu fréquentés ont pu permettre à la cité de couper tous les ponts avec les États-Unis et de disparaître complètement.

La « douche froide » intervient quand le héros est convié à une tombola dont le premier prix consiste à lyncher un couple interracial ! Le choix est court-circuité par la découverte de la marque du faux berger sur la main de Booker, provoquant la première explosion de violence du jeu. Le racisme n'est hélas pas particulièrement choquant dans le contexte américain de l'époque. L'abolition de l'esclavage est certes passée dans les moeurs, mais on oublie souvent que Lincoln lui-même était persuadé de la supériorité supposée de la race blanche sur la race noire. L'un des premiers lieux que l'on visite lors de la chasse à l'homme contre Booker est la maison de l'Ordre du Corbeau, dont les costumes et les motivations font fortement penser au Ku Klux Klan. Ils vénèrent John Wilkes Booth, l'assassin de Lincoln, représenté sur les tableaux décorant leur antre avec des cornes de diable et affublé du surnom de Grand Émancipateur. Un Voxophone découvert dans l'une des pièces de cette société (pas si) secrète révèle que Comstock est persuadé de la mission de la race blanche à guider la race noire vers la civilisation, mais sans la « naïveté » propre au discours colonialiste français de l'époque.

L'un des tableaux du jeu (largement diffusé dans la promo du jeu) résume parfaitement le discours politique de Comstock :

Bioshock Infinite : Contexte idéologique et politique [SPOILERS]

Sur ce tableau, on voit la vénération de la cité pour George Washington, presque divinisé au sein d'une trilogie réunissant également les Pères Fondateurs Benjamin Franklin et Thomas Jefferson. Columbia fait donc une interprétation littérale de l'indépendance américaine : la liberté, certes, mais au profit unique des WASP (White Anglo Saxon Protestants, les premiers émigrants historiques). Les autres peuples, foudroyés par la lumière civilisatrice, sont réduits à des caricatures grimaçantes : Mexicains basanés et crasseux, Irlandais alcooliques, Chinois grimaçants, Juifs difformes, Indiens dépenaillés. Le tableau indique la devise de Columbia : "Pour Dieu et la Patrie", très proche de la devise officielle des Etats-Unis (In God we trust) et le "devoir sacré" de Columbia de repousser les hordes étrangères. Depuis, cette affiche a été reprise au premier degré par le "fameux" mouvement du Tea Party.

Il n'est pas innocent que le Hall des Héros célèbre la répression musclée de la révolte des Boxers (représentés par des hordes de monstres jaunes) et Wounded Knee (1890), la dernière bataille des guerres indiennes où l'armée américaine massacre hommes, femmes et enfants Sioux.

Columbia est une utopie, mais à condition d'être du « bon côté ». A ce titre, la visite du hall du Battleship Bay est évocateur : on arrive du côté des toilettes réservées aux minorités : les sanitaires sont détruits, les murs tagués ... Puis on arrive dans le hall chatoyant, où des bornes automatiques veulent inculquer la morale aux têtes blondes (et c'est le cas de le dire). La présence des Noirs se résume à des domestiques en uniforme, têtes baissées, au milieu d'une foule indifférente à leur présence invisible mais vitale. Les Irlandais (catholiques) constituent l'autre minorité rabaissée à des tâches subalternes.

Bioshock Infinite : Contexte idéologique et politique [SPOILERS]

La Vox Populi (« la Voix du Peuple ») séduit les minorités brimées par la ségrégation et l'exploitation économique de Fink. Le mouvement est mené par Daisy Fitzroy (fille illégitime issue d'un couple interracial, vu son patronyme écossais?). Ses intentions semblent nobles, mais l'accès à des armes (suite à la première divergence scénaristique du jeu) ne tarde pas à montrer la sauvagerie du mouvement. Par ailleurs, la Vox Populi ne tarde pas à devenir une force antagoniste qui possède les mêmes unités que les forces régulières de Columbia ... avec des habillages différents !

Dans le prochain article à venir sous peu, je reviendrais sur la critique de l’extrémisme religieux.

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Joker Anthologie

31 Mars 2014 , Rédigé par Samizo Kouhei Publié dans #Comics

Joker Anthologie

Urban Comics nous livre une nouvelle anthologie dans la lignée des précédentes consacrées à DC, Superman et Batman. Cette fois-ci, ce volume est consacré au Joker. Ces épisodes nous montrent comment un meurtrier qui ressemblait incidemment à la carte à jouer est devenu le vilain le plus craint et meurtrier de DC (alors qu'il n'a aucun pouvoir). Comme dans les autres anthologies, toutes les périodes sont représentées : les débuts sombres, avant un rapide adoucissement (le Joker acquiert son côté extravagant) qui culmine dans les années 1960 où il devient un bouffon inoffensif (dans l'esprit de la série live, même si le Joker se fait voler la vedette par le Sphinx). Dans les années 70, retour à un Joker meurtrier, mais qui garde son sens de l'humour (macabre). Dans les années 80, suite à the Killing Joke et Death in the Family, le Joker meurtrier de masse est définitivement installé. Les différents épisodes sont introduits par de petits textes expliquant le choix de ces épisodes, et leur influence sur les adaptations ultérieures du personnage (notamment la version immortalisée par Heath Ledger dans le film de Nolan).
A l'instar des autres anthologies, j'ai une préférence particulière pour les épisodes dessinés par Carmine Infantino et surtout Neal Adams. Conjointement à ce nouvel album très intéressant, je conseille à ceux qui voudraient approfondir le personnage de lire the Killing Joke (qui vient de ressortir chez Urban) et Le Deuil de la Famille pour avoir la dernière itération (encore plus effrayante si cela est possible) du Clown du Crime.

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Bioshock Infinite : Tombeau sous-marin [ATTENTION SPOILERS]

30 Mars 2014 , Rédigé par Samizo Kouhei Publié dans #Critiques de jeu

Bioshock Infinite : Tombeau sous-marin [ATTENTION SPOILERS]

Quand j'ai su que des DLC solo étaient prévus pour Bioshock Infinite, mon GOTY de 2013, j'ai été très content. J'ai même pris le Season Pass. Le premier était un pack de défis, que j'ai à peine touché. Mais les 2 épisodes de Tombeau Sous-Marin, un vrai DLC scénarisé, m'intéressait bien plus.

Tombeau Sous-Marin débute alors que Booker deWitt, installé comme détective privé à Rapture, au fait de sa gloire, reçoit la visite d'Elizabeth, un peu plus âgée que dans Infinite (et au look bien plus femme fatale). Elle veut engager Booker pour retrouver Sally, une fillette qui a disparu mystérieusement. Les 2 personnages ne tardent pas à chercher sa trace au grand magasin Fontaine, un bâtiment plongé dans les profondeurs de l'océan et qui abrite Atlas et ses hommes, bannis de Rapture par Andrew Ryan et qui cherchent à revenir dans la cité.

Le premier épisode du DLC, Tombeau sous-marin, ne valait clairement pas son prix de 15€. Après 2h de (nouvelle) prise de contact avec Rapture et un affrontement épique contre une vieille connaissance, la partie s'achevait abruptement sur un twist haletant. Mais ce week-end, j'ai fait le 2ème épisode, qui est bien plus long et intéressant. L'histoire joue à 100% la carte du fan-service, mais apporte de nouveaux éclairages à l'univers :

SPOILERS

L'histoire lie Bioshock et Bioshock Infinite, confirmant la tendance observée à la fin d'Infinite (la scène des phares et la téléportation des 2 protagonistes dans Rapture) et les allusions contenues dans certains Voxophones de Fink.

On découvre ainsi dans ce 2ème épisode que Fink et Suchong ont échangé des informations, notamment sur le lien entre les Petites Soeurs et les Big Daddies, émulant la relation Elizabeth / Songibird.

Dans un retcon relativement bien maîtrisé, on découvre aussi que c'est Elizabeth qui est responsable des évènements qui ont conduit au premier Bioshock : le retour d'Atlas à Rapture et le déclenchement de la guerre civile, le Would You Kindly et les actions de Jack (le héros du premier Bioshock)

On a également l'occasion de revoir 2 scènes importantes des 2 jeux sous un autre angle : dans Infinite, j'ai été de ceux qui condamnaient la tentative d'assassinat du fils de Fink par Daisy Fitzroy comme un point de non-retour pour la révolutionnaire (interrompue par son exécution par Elizabeth). On découvre qu'il s'agit d'un marché entre les Lutèce et Fitzroy pour qu'Elizabeth accomplisse sa destinée. On vit également en direct la mort karmique de Suchong par un Big Daddy (évènement uniquement vécu par le biais d'un magnéto dans Bioshock).

Le gameplay est assez différent des autres jeux car il faut privilégier l'infiltration (Elizabeth est peu douée avec les armes à feu, elle transporte moins de munitions que Booker et encaisse très mal les coups). Mais le jeu n'est pas non un pur jeu d'infiltration car le Plasmide Petit Voyeur facilite grandement les choses (quand on a les upgrades) : même aux pieds de l'ennemi et en faisant du boucan, tant qu'on est invisible on ne risque rien.

Au niveau esthétique, c'est toujours du très bon niveau, avec quelques nouveaux lieux pittoresques, même si évidemment l'univers est un peu plus étriqué que sur les autres épîsodes.

Je conseille ce DLC, mais si on a pas pris le Season Pass, vaut mieux attendre une baisse de prix : le premier est bien trop cher (15€ pour 2 h de jeu, c'est moins cher que Ground Zeroes cela étant dit ) et il faut absolument faire le deuxième dans la foulée si on est fan de la licence (il coûte aussi 15€ mais dure environ 8h).

J'espère que la licence ne pâtira pas de la fermeture d'Irrational Games, même si on peut également supposer que Ken Levine en a définitivement avec Bioshock.

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Captain America : Le Soldat de l'Hiver

29 Mars 2014 , Rédigé par Samizo Kouhei Publié dans #Cinéma

Marvel Studios continue à étoffer méthodiquement son univers cinématographique avec ce 2ème épisode consacré à Captain America. Ce 2ème film, que l'on doit aux frères Russo (réalisateurs et producteurs exécutifs sur la série Community), s'inspire des épisodes magistraux d'Ed Brubaker sur le comic book consacré au héros étoilé.

Le premier était une excellent surprise, un film empreint d'un esprit pulp tout à fait réjouissant. A la fin du film, Cap était décongelé et se réveillait à notre époque. Il a eu la peine le temps de souffler qu'il participe à la création des Avengers et repoussait une invasion extraterrestre.

Après Iron Man et Thor, c'est donc Captain America qui doit faire face à de nouveaux défis. Le début du film est d'ailleurs très sombre et pessimiste (surtout par rapport aux autres films de la phase 2 de Marvel Studios), avec un Cap en plein doute : il supporte de moins en moins d'obéir aux ordres du SHIELD, d'autant que Nick Fury fait preuve de dissimulation et d'une ambiguité morale contraire aux idéaux de Captain America, né à une époque où la distinction entre le bien et le mal était plus nette. Cependant, le côté action reprend vite ses droits, et les scènes pyrotechniques et de combats s'enchaînent sans temps morts. Les touches d'humour sont plus subtiles que dans Iron Man 3 et Thor 2, et le film est le plus sombre et "sérieux" de tous les films Marvel.

L'histoire est extrêmement dense, mâtinée d'espionnage, et entraîne de grosses conséquences pour l'univers cinématographique et télévisuel de Marvel. Elle est par contre assez prévisible pour les lecteurs du comic book : certains rebondissements tombent un peu à plat, mais rien de grave.

Le premier était un très bon film, le deuxième l'est tout autant, même s'il n'est pas du tout dans le même esprit. J'attends maintenant de voir avec impatience le prochain film de Marvel Studios, Guardians of the Galaxy, avant le choc Avengers Age of Ultron l'année prochaine.

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Batman : un deuil dans la famille

24 Mars 2014 , Rédigé par Samizo Kouhei Publié dans #Comics

Batman : un deuil dans la famille

Suite à la rédaction d'un article sur Le deuil de la famille (Death of the Family en VO), voici l'article que j'avais écrit sur l'histoire qui en est l'inspiration.

A Death in the family est un arc issu de Batman 426-429, par Jim Starlin (scénario) et Jim Aparo (dessin) en 1988-1989. Il s'agissait de la première fois où les lecteurs ont été mis à contribution pour décider de l'issue de l'histoire. Les lecteurs (américains) étaient invités à téléphoner à un numéro pour dire si un personnage devait vivre ou mourir.

Depuis que Dick Grayson a pris son indépendance vis-à-vis de Bruce Wayne et oeuvre désormais sous le nom de Nightwing, le rôle de Robin a été repris par Jason Todd, beaucoup plus tête brûlée que Dick, et impopulaire parmi les lecteurs. Quand l'arc commence, Robin est décidément très perturbé par des soucis personnels, au point que Batman lui demande de prendre du repos. En passant près de son ancien immeuble, une ancienne voisine lui confie un carton de souvenirs appartenant à ses parents (décédés alors qu'il était enfant). Jason découvre que sa mère n'est pas sa mère biologique. En quête de sa mère aux 4 coins du monde, sa route croise celle du Joker, poursuivi par Batman ... Rencontre fatale !

L'histoire paraît un peu cousue de fil blanc, avec un nouveau twist pour épargner le Joker puisqu'il devient l'ambassadeur à l'ONU de l'Iran. Le parti pris politique est particulièrement crapuleux, à mon humble avis (même si l'Iran n'est certes pas un pays à la bonne réputation diplomatique).Le récit est cependant limpide et le dessin classique mais efficace. Les couvertures de Mike Mignola sont superbes. En tout cas, DC n'a pas fait dans la demi-mesure pour enterrer Jason Todd, victime d'une mort particulièrement atroce et qui replaçait définitivement le Joker dans la catégorie des psychopathes peu de temps après the Killing Joke.

L'album est complété par le crossover Teen Titans / Batman A Lonely Place of Dying : Tim Drake, un adolescent de 13 ans, qui a découvert par déduction les identités civiles de Nightwing et Batman, tente de persuader Dick de reprendre le rôle de Robin auprès de Batman, beaucoup plus brutal et moins attentif à sa sécurité personnelle depuis la mort de Jason. Las, Batman rejette leur aide tandis que Double Face refait des siennes. Si cet arc marque les débuts de Tim Drake, il ne deviendra officiellement Robin que l'année suivante. Là aussi, l'histoire est bien dessinée (Jim Aparo et George Perez, 2 dessinateurs au long cours) et se laisse suivre sans déplaisir, malgré un premier degré constant. On sent tout le poids de Dennis O'Neil et Neal Adams, remis en question par la nouvelle vague de dessinateurs / auteurs qui formeront Image.

Le récit en lui-même n'a rien d'exceptionnel, mais c'est sa postérité qui en fait un tournant capital dans l'histoire de Batman : la mort de Jason Todd est le pire échec de Batman et l'un de ses plus grands traumatismes (avec son dos brisé par Bane dans Knightfall). Jason Todd est depuis revenu à la vie, particulièrement vindicatif, en 2006 (dans l'arc Under the Red Hood, adapté en film d'animation). Tim Drake s'est imposé là où Jason a échoué, puisqu'il est resté Robin jusqu'en 2009 (avant de céder sa place à Damian) et il a eu les honneurs d'une série.

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Grant Morrison présent Batman 7 : Batman Incorporated

22 Mars 2014 , Rédigé par Samizo Kouhei Publié dans #Comics

Grant Morrison présent Batman 7 : Batman Incorporated

Avant dernier tome de la publication en TPB du run de Grant Morrison sur Batman, consacré cette fois aux 8 premiers épisodes de Batman Incorporated (pré New 52) et au prologue de la série New 52 du même nom. Les 4 premiers épisodes avaient été traduits par Panini peu de temps avant leur perte des droits de publication de DC, et Urban Comics avait pris la suite dans Batman Showcase 1.

Dans le tome précédent, Bruce Wayne, revenu à son époque, a annoncé sa volonté de financer des "Batmen internationaux", au sein d'une véritable multinationale appelée Batman Incorporated. Tandis que Dick Grayson et Damian continuent à assumer les rôles de Batman et Robin à Gotham, Bruce Wayne est parti aux 4 coins du globe pour recruter des alliés (dont certains étaient réapparus dans l'Ile de Mr Mayhew) qui ne seront pas de trop face aux menaces internationales. Les ennemis traditionnels de Batman brillent donc complètement par leur absence, remplacés par des ennemis tout aussi hauts en couleur, et parfois issus de récits obscurs déterrés par Grant Morrison, véritable maniaque de la continuité.

Les arcs sont relativement courts, mais établissent la menace d'un nouveau syndicat du crime international, Léviathan, qui semble s'attaquer personnellement à Batman Incorporated. L'identité de son chef est d'ailleurs dévoilée à la fin de Leviathan Strikes et s'ancre bien dans le travail du scénariste sur le personnage.

On ne change pas une formule qui marche : relecture de la figure de Batman, réinterprétation de concepts de l'Age d'Argent (les Batmen internationaux, des méchants hauts en couleurs mais sinistres) et trame au long cours qui gagne à être relue. L'histoire se lit avec beaucoup de plaisir, d'autant que les différents dessinateurs sont très bons (notamment Yannick Paquette et Chris Burnham), à l'exception de l'épisode en 3D particulièrement raté.

Le prochain tome, prévu en mai, devrait compiler les épisodes de Batman Inc déjà publiés dans les Batman Saga Hors Série 2 à 4 (les 3 et 4 ont déjà été critiqués) et clore un run au long cours exigeant mais exceptionnel.

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Batman : Le deuil de la famille

18 Mars 2014 , Rédigé par Samizo Kouhei Publié dans #Comics

Batman : Le deuil de la famille

Après la Nuit et la Cour des Hiboux, Scott Snyder et Greg Capullo confrontent Batman au retour de son ennemi juré, le Joker. Absent depuis le premier numéro de Detective Comics, où il avait laissé le Taxidermiste arracher son visage. Le Joker revient en force : il récupère son visage au commissariat de Gotham, massacrant tous les policiers présents. Plus effrayant que jamais (d'autant qu'il porte son visage comme un masque au dessus de son crâne écorché), le Joker ne compte pas en rester là, et veut s'en prendre à tous les proches de Batman. Le titre de ce nouvel crossover dans les titres gravitant autour de Batman (à l'exception notable de Batman Incorporated et de Batwoman) fait référence à Death in the Family, une célèbre histoire des années 1980 où Jason Todd, le 2ème Robin, mourrait sous les coups du Joker. Ce décès tragique est resté l'un des pires traumatismes de la carrière de Batman.

A l'origine, l'arc a été publié dans la revue Batman Saga, qui contenait également les épisodes des autres séries concernées par les événements. Ils n'avaient pas grand intérêt (et consistaient à l'installation d'un climat de terreur psychologique par le Joker, qui menaçait les proches des alliés de Batman), mais permettaient d'approfondir les dégâts de la nouvelle offensive de Joker contre Batman. Cet album regroupe les épisodes de la série Batman et les back up (compléments) montrant l'implication des autres ennemis traditionnels de Batman dans ce nouvel assaut du Joker.

J'avais dit au sujet de cette histoire que j'avais été un peu déçu par sa conclusion, quand je l'avais lue dans les revues. En relisant le tout, je revois mes impressions à la hausse. Scott Snyder apporte une brillante lecture des relations particulières entre Batman et le Joker, et place la menace du Joker sur un plan plus psychologique. Batman est repoussé dans ses derniers retranchements pour déjouer un ennemi imprévisible, et qui semble toujours avoir une longueur d'avance. La principale question posée par les plans du Joker est : connaît-il la véritable identité de Batman et de ses alliés ?

La conclusion est délibérément ouverte, et montre que si Batman est sorti victorieux de sa confrontation avec son ennemi, il n'en sort pas indemne.

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South Park Le Bâton de la Vérité : Le Seigneur des anaux

17 Mars 2014 , Rédigé par Samizo Kouhei Publié dans #Critiques de jeu

South Park Le Bâton de la Vérité : Le Seigneur des anaux

South Park Le Bâton de la Vérité est l'adaptation de la célèbre série animée en RPG par le studio Obsidian (derrière de nombreux jeux du genre comme Fallout New Vegas et Alpha Protocol). Le jeu, qui aurait dû être distribué par THQ, a échu à Ubisoft après la disparition de l'éditeur américain. Après de nombreux reports, le jeu est enfin sorti en ce début de mars 2014.

South Park Le Bâton de la Vérité : Le Seigneur des anaux

Le jeu commence avec le déménagement du Nouveau (le joueur) à South Park. A peine arrivé dans sa nouvelle maison qu'on est mis dehors par ses parents, incité à se faire de nouveaux amis. On ne tarde pas à rencontrer Butters, qui se présente comme un paladin au service du grand sorcier Cartman. Ce dernier a engagé ses forces contre l'armée du Grand Elfe Juif Kyle pour le contrôle du Bâton de la Vérité.

Mais ce combat entre les enfants de South Park cache un danger plus grand encore ...

Le jeu a bénéficié de la participation des créateurs de la série, et cela se voit dans la retranscription de la licence dans le jeu. D'un point de vue de l'esprit et du visuel, on est en plein South Park. L'histoire est bourrée de références et du mauvais esprit de la série, mélange de vulgarité, de violence et de fluides corporels divers. Tous les personnages de South Park font leur apparition à un moment ou un autre.

La version européenne des jeux console a subi une censure assez absurde, mais détournée de façon astucieuse. Ce respect de la licence est une des plus grosses forces du jeu : on rigole très souvent de bon coeur devant le déferlement d'humour outrancier.

D'un point de vue technique, c'est une véritable réussite, on a l'impression d'être dans un épisode de la série. C'est un vrai tour de force, même si la technique n'a jamais été le point fort de la série. Les musiques donnent un caractère épique à une aventure qui est avant tout un jeu d'enfants.

South Park Le Bâton de la Vérité : Le Seigneur des anaux

Le jeu est un RPG en bonne et due forme : dès le début du jeu, on doit choisir une classe parmi 4 : combattant, mage, voleur ... ou Juif ! Dès le départ, le ton est donné ! Il faut équiper le personnage comme dans tout RPG : arme de mêlée, arme de jet, équipement pour la tête, armure et gants. Les pièces d'équipement sont customisables avec des patches, octroyant de nouvelles capacités à des armes qui en possèdent parfois.

Les combats se déclenchent quand on aborde (ou est abordé) par les ennemis sur la carte et se déroulent à 2 : le personnage et un allié (parmi des personnages bien connus de la série). A l'instar des Paper Mario, les attaques se basent sur le timing. Les techniques sont déjantées et dignes de la série (des invocations délirantes, des magies à base de pets). La clé des combats repose sur les altérations d'état. Mais comme on est dans South Park, ces altérations sont particulièrement graphiques et peu ragoûtantes : les personnages peuvent saigner abondamment et vomir leurs tripes.

Le jeu possède de nombreuses quêtes principales et secondaires, débloquant des objets et des "demandes d'amis" sur le Facebook du Nouveau.

Dans l'esprit parodique de la série, le jeu se moque de certains clichés des RPG, notamment le mutisme du héros.

South Park Le Bâton de la Vérité : Le Seigneur des anaux

La carte du jeu, essentiellement cantonnée à la ville de South Park, indique les quêtes et possède des points de voyage rapide. Sinon, le personnage circule à pied dans South Park et dans les différents "donjons" (très linéaires) du jeu. Les environnements sont remplis d'objets à ramasser, de coffres et de pièges à déclencher pour neutraliser les ennemis avant même de les engager en combat. Il y a quelques passages nécessitant d'utiliser ses compétences ou celles de ses alliés pour progresser.

South Park Le Bâton de la Vérité : Le Seigneur des anaux

Le jeu possède quelques petits défauts : je regrette l'absence de la VF, très réussie et à laquelle je suis habitué. Mais cette déception est vite oubliée vu que le doublage original est très amusant.

En difficulté normale, le jeu est relativement facile : une fois qu'on a compris qu'il faut régulièrement changer d'équipement et qu'il faut privilégier les altérations d'état, on réussit les combats sans problème, d'autant que les objets de soin sont abondants.

Enfin, le jeu est relativement court et très linéaire, d'autant plus pour un RPG : en faisant la majorité des quêtes secondaires, j'ai fini le jeu en une douzaine d'heures. 12h c'est assez peu, mais elles sont bien remplies, avec son lot de passages d'anthologie. Si le jeu avait duré plus longtemps, il y aurait peut-être eu des problèmes de rythme.

South Park Le Bâton de la Vérité : Le Seigneur des anaux

Pour reprendre une expression chère à Cartman, ce jeu troue l'cul ! C'est une des meilleures adaptations de licence en jeu vidéo, qui respecte parfaitement l'esprit de la licence (dans son mélange d'humour satirique et de mauvais goût absolu, sans tabou ni censure -encore que dans ce cas précis ...) tout en étant un jeu efficace par lui-même. Un jeu qui s'adresse avant tout aux fans de la série, qui sont nombreux et qui ne peuvent décemment pas passer à côté !

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Veronica Mars : Le Film

15 Mars 2014 , Rédigé par Samizo Kouhei Publié dans #Cinéma

Veronica Mars : Le Film

Même si j'ai mis dans la présentation de mon blog que j'allais parler de cinéma, je me rends compte que je n'en ai jamais rien fait. Je me sens effectivement moins apte à parler de cinéma, même si je vais régulièrement dans les salles obscures et que je visionne régulièrement des films en DVD / Bluray. Aussi, à l'instar de mes lectures et des jeux vidéo, je ne m'attarderai ponctuellement que sur des films qui m'ont marqué, en bien ou en mal, et qui peuvent remplir un article.

Dont acte avec mes impressions sur le film Veronica Mars, sorti hier en VOD en France (et au cinéma dans quelques pays, dont les Etats-Unis évidemment).

A l'origine, Veronica Mars est une série télévisée qui a duré 3 saisons, de 2004 à 2006, et diffusée en France sur M6. Cette série racontait les mésaventures de Veronica Mars, une lycéenne de Neptune, une ville californienne où les tensions sociales sont vives (entre les privilégiés et les plus pauvres). Avant le début de la série, Veronica a vu sa meilleure amie Lilly se faire sauvagement assassiner, son père le shériff renvoyé après avoir accusé sans preuves solides Jake Kane, le père de Lilly et accessoirement magnat de l'informatique. Enfin, Veronica a été violée après avoir été droguée lors d'une fête lycéenne. Veronica, tout en cherchant l'assassin de son amie,continue à aller au lycée (où ses amis sont devenus ses ennemis) et aide son père dans son agence de détective privé, mettant souvent la main à la pâte et résolvant ses propres affaires.

La série valait surtout pour l'interprétation parfaite de son actrice principale,Kristen Bell. Après la série, elle a continué une carrière honorable, même si elle n'est pas devenue l'énorme star que certains prédisaient.

En 2013, le créateur de la série Rob Thomas, lance un kickstarter pour achever sa série (finie sur un cliffhanger particulièrement sombre) sous forme de film. C'est un énorme succès, et Warner Bros donne son accord. Rob Thomas, ainsi que les acteurs principaux de la série, y participent.

Voici justement mes impressions sur le film.

9 ans après son départ de Neptune (et les événements de la saison 3), Veronica Mars est partie vivre à New York, est en couple avec Piz (apparu dans la saison 3 et au coeur d'un triangle amoureux entre lui, Veronica et Logan), et après de brillantes études de droit et de psychologie, s'apprête à rentrer dans un prestigieux cabinet. Mais une affaire criminelle concernant Logan l'incite à revenir dans sa ville natale ...
Autant le dire tout de suite, le film n'a aucun intérêt pour les gens qui n'ont pas vu la série : malgré un résumé en début de film, difficile d'accrocher à ce qui est plutôt une suite d'épisodes mis bout à bout qu'un véritable film. On retrouve l'univers de la série, mélange d'humour et de noirceur, et presque tous les personnages principaux et secondaires des 2 premières saisons (la 3ème étant à l'université) refont leur apparition (plus quelques autres caméos : Jamie Lee Curtis en avocate, un acteur dans son propre rôle dont je vous laisse la surprise, et le compagnon de Kristen Bell en dragueur lourdingue). ça fait un peu bizarre de revoir tous les acteurs de la série incarner des personnages plus proches de leur âge réel (jeunes adultes au lieu de lycéens / étudiants de 1ère année). L'histoire est bateau et on ne ressent pas vraiment la tension que l'on pouvait ressentir dans la série (notamment une scène qui restera sans réelle explications). La fin est décevante et je me suis demandé "tout ça pour ça ?" (tant pour le film que pour sa résolution), à moins d'une suite.

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