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comics

Batman Année Un

22 Octobre 2013 , Rédigé par Samizo Kouhei Publié dans #Comics

Batman Année Un

Urban continue sur sa lancée triomphale en proposant Batman Année Un, récit séminal de Frank Miller et Dave Mazzucchelli paru à l'origine dans Batman 404-407 (en 1986). Cependant, cette histoire a eu tellement de succès qu'elle a été vite remontée en graphic novel, avant de connaître quelques années plus tard une suite avec Un Long Halloween etAmère Victoire (par Jeff Loeb et Tim Sale). Cette histoire est une des inspirations à Batman Begins.

Comme son nom l'indique, ce récit raconte la première année d'existence de Batman. Mais aussi curieux que cela puisse paraître, il n'est qu'un personnage secondaire ! En effet, l'accent est surtout mis sur James Gordon. Avant d'être l'allié indéfectible de Batman, ce dernier arrive en tant que lieutenant dans une ville de Gotham où la police est corrompue et incompétente, après une mutation disciplinaire. Parallèlement, Bruce Wayne revient à Gotham après une quinzaine d'années d'absence. Il a l'intention de pourfendre le crime dans sa ville, 18 ans après le meurtre de ses parents par un criminel ...

L'histoire se déroule donc sur une année complète, les dates faisant leur apparition en haut de case. On suit l'évolution de Gordon qui va tenter de combattre la corruption, tandis que Bruce Wayne s'interroge sur les moyens de lutter contre le crime. Pas de super-vilains dans cette histoire, Batman est ici confronté à la police qui goûte peu les exploits de ce justicier, d'autant qu'il s'en prend au crime organisé, étroitement lié aux prétendues forces de l'ordre.

Un des récits incontournables sur Batman, à n'en pas douter : récit parfaitement écrit et maîtrisé, dessin épuré et efficace. Le contenu de cet album reprend celui de l'édition Deluxe américaine de 2007, avec une nouvelle colorisation (qui ne dénature pas l'oeuvre) et est donc le même que l'édition proposée en 2010 par Panini. Les seules différences sont une nouvelle traduction (sans doute meilleure que celle du controversé éditeur italien) et surtout la présence du Bluray / DVD de la récente adaptation animée, pour un prix à peine supérieur (20€ pour Urban contre 18€ pour Panini).

Quelques mots justement sur cette adaptation animée, extrêmement fidèle au matériau d'origine, sauf au niveau du graphisme, plus fouillé et moderne que celui de Mazzucchelli. Sachant que le contenu du Bluray / DVD est le même que celui de la version vendue dans le commerce (à l'exception d'un boîtier) à 10€, cette première édition (limitée) est le moyen idéal de faire d'une pierre deux coups et de se procurer en même temps qu'une pierre angulaire de la riche histoire de l'Homme Chauve-Souris un excellent film d'animation, dont le principal défaut est d'être un peu trop servile.

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Joe : L'Aventure intérieure

21 Octobre 2013 , Rédigé par Samizo Kouhei Publié dans #Comics

Joe : L'Aventure intérieure

Joe the Barbarian (ou Joe : L'Aventure intérieure en VF) est une maxi-série de 8 épisodes parue chez Vertigo et dessinée par Sean Murphy. Joe est un pré-ado qui a une vie difficile : son père soldat a été tué en Irak, sa mère pense à vendre leur maison pour faire face aux dettes ... et il souffre de diabète. Lors d'une visite scolaire, des petites frappes le privent de sa dose de sucre nécessaire pour éviter une crise d'hypoglycémie. Rentré chez lui, Joe subit une crise : ses jouets prennent vie, son rat domestique se transforme en guerrier, la maison devient un royaume en proie aux forces du Mal. L'obtention d'un soda devient alors une véritable quête ...

Grant Morrison mêle parfaitement chronique sociale et heroïc fantasy : les 2 univers se mêlent parfaitement, la quête initiatique se double d'une réflexion sur l'enfance et le pouvoir de l'imagination.

Une fois n'est pas coutume pour Vertigo et Morrison, c'est une histoire tout public. Grant Morrison réussit là où Ghostopolis m'avait déçu : une histoire pour (pré)ados mais qui plaire à tous. Le dessin est superbe, pour ne rien gâcher.

Y-a-t-il une limite au génie de Morrison ?

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Flex Mentallo

19 Octobre 2013 , Rédigé par Samizo Kouhei Publié dans #Comics

Flex Mentallo

Flex Mentallo est une création de Grant Morrison dans Doom Patrol, un titre Vertigo mettant en scène une équipe de super-héros anormaux. Parodie des pubs Charles Atlas pour le développement physique, ce personnage doté du pouvoir du "Mystère du Muscle" avait fini par rencontrer dans les pages de Doom Patrol son créateur, le scénariste de comics Wally Sage ! Grant Morrison mettait en scène une de ses obsessions : la métafiction, car Wally Sage n'est pas un simple scénariste, il possède des pouvoirs psychiques qui ont donné une existence tangible à Flex Mentallo.

En 1996, en plein âge sombre des comics, G. Morrison s'associe pour la première fois avec Frank Quitely, collaboration poursuivie par la suite sur Nou3, New X-Men et Batman & Robin, sur une mini-série en 4 épisodes mettant en scène le culturiste de plage, et poussant encore plus loin la réflexion sur l'impact des super-héros sur la réalité. Flex Mentallo se met en quête de son vieil allié le Fait, alors qu'une conspiration menace de faire disparaître le monde. Dans le même temps, Wally Sage tente de mettre fin à ses jours et se confie à SOS Amitié.

Il s'agit d'un manifeste de l'auteur en faveur de l'âge insouciant des super-héros. L'histoire se mêle d'éléments autobiographiques (quand Wally raconte l'impact qu'ont eu sur lui dans sa jeunesse les récits de super-héros) et il faut bien s'accrocher (ou relire plusieurs fois comme je l'ai fait) pour ne pas perdre le fil du récit, entre fiction et réalité. Mais la fiction et la réalité sont-elles bien celles qu'elles semblent être ? Et si c'était le monde des super-héros la réalité ? Les références sont très abondantes, et les 4 épisodes autant de relectures des âges des comics (le dernier épisode étant une conclusion satisfaisante pour l'auteur alors qu'on est encore en plein âge sombre).

Un récit sans temps morts, sans moralisation ou "francis cabrelisme", même si on sent tout de suite les sympathies de l'auteur pour l'Age d'Argent et son mépris pour l'Age Sombre (considéré comme une phase d'adolescence, où les héros et héroïnes ultra-sexuées finissent par crever lors d'une partouze). Le dessin de Frank Quitely est au sommet.

Une lecture très complexe, déstabilisante, mais indispensable pour comprendre le message que G. Morrison veut transmettre dans ses comics : même dans les moments les plus sombres, les super-héros sauveront le monde.

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Daytripper

18 Octobre 2013 , Rédigé par Samizo Kouhei Publié dans #Comics

Daytripper

Bras de Oliva Domingos est le fils d'un célèbre écrivain brésilien. Vivant dans l'ombre écrasante de son père, il se contente pour l'instant de la rédaction des notices nécrologiques dans un des principaux quotidients de Sao Paulo. Alors qu'il se rend à une cérémonie en l'honneur de son père, il est victime d'un braquage qui tourne mal ... Chacun des 10 chapitres se clôt par sa mort, à différents moments de sa vie. Mais à quel moment a-t-il vraiment commencé à vivre ?

Publié chez Vertigo et en français par Urban, Daytripper est une série limitée que l'on doit aux frères Fabio Moon et Gabriel Ba (ce dernier a dessiné notamment Umbrella Academy). En dépit de leur nationalité brésilienne, leur récit est exempt de tous les clichés associés au pays (carnaval, favelas, football) et aurait presque pu se passer n'importe où ailleurs. Cette histoire est une réflexion universelle sur la vie, ses moments de peine et de joie, et pose la question de savoir quand on vit vraiment : naissance du premier enfant ? Première passion amoureuse ? Accomplissement professionnel ? Chaque chapitre se concentre sur un évènement de la vie de Bras, sans réelle progression chronologique, et si le héros meurt à chaque fois, le récit trouve toute sa logique dans le chapitre 10, où le héros devient lucide sur sa vie et sa destinée.

Une très belle lecture, très éloignée des comics de super-héros, à recommander vivement aux jeunes adultes.

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Batman : Silence

17 Octobre 2013 , Rédigé par Samizo Kouhei Publié dans #Comics

Batman : Silence

Urban a réédité une des histoires de Batman les plus publiées en français en dépit de son peu d'âge (à peine 10 ans). Semic, qui avait les droits de DC à l'époque, avait lancé un nouveau bimestriel autour de cette histoire. Ce fut d'ailleurs mon premier comic de Batman (j'avais commencé à acheter du Marvel un an auparavant, et il faut dire que DC n'était pas vraiment à la fête en France en 2002). Plus tard, Panini avait réédité en librairie cette histoire, mais une fois de plus, il a fallu attendre Semic pour avoir l'édition ultime bourré de bonus (reprenant le contenu de l'édition Absolute américaine) à un prix intéressant.

Silence est un arc couvrant Batman 608-619 bénéficiant du concours de Jeph Loeb au scénario et de Jim Lee au dessin. Pour ceux qui ne connaîtraient pas ces 2 auteurs, petite présentation : Jeph Loeb est le scénariste de Batman Un Long Halloween et d'Amère Victoire, de mini-séries "chromatiques" chez Marvel (Daredevil Jaune, Spider-Man Bleu). Il a également participé à des séries télé (Smalville, Heroes) et s'est illustré ces dernières années par des productions beaucoup plus faibles (Ultimates 3). Jim Lee est quand à lui l'un des dessinateurs les plus connus, voire LA mégastar des années 90, le dessinateur des X-Men à leur sommet commercial, puis un des fondateurs d'Image. Ses responsabilités au sein de Wildstorm (le studio qu'il a créé) l'avaient tenu éloigné de sa planche à dessin. Au début des années 2000, il décide de revendre Wildstorm à DC et de relever un défi : réaliser sans retard pendant une année des épisodes de Batman. C'était la première fois qu'il dessinait des comics chez DC. Il a tenu son pari et est devenu depuis un des co-éditeurs de la firme et dessine la nouvelle Justice League (du moins pour les épisodes paraissant en VF).

Silence possède la même structure que Un Long Halloween et Amère Victoire : une trame courant sur une année éditoriale, où Batman rencontre une grande partie de sa galerie d'alliés et d'ennemis, et doit faire face à un mystère. Ici , il s'agit d'un ennemi inconnu (ou un ancien cherchant à brouiller les pistes) qui manipule tout le monde et semble très bien connaître Batman. Batman doit gérer les attaques particulièrement organisées de ses ennemis, le retour d'un ami d'enfance ... et une relation toute neuve avec une alliée ambigue.

Silence est à mon avis l'une des histoires les plus intéressantes pour un nouveau lecteur qui souhaiterait découvrir Batman. Non pas que ce titre ait la qualité des classiques, mais parce que l'histoire est claire et ne nécessite pas d'avoir lu des années de continuité. Des cartouches apportent d'ailleurs des précisions sur les points les plus vitaux de l'intrigue (la relation Batman / Joker, la tragédie de Jason Todd). Je regrette seulement que la plupart des personnages se contente de faire de la figuration, comme pour remplir un cahier des charges.

De plus, le dessin de Jim Lee est au top, les épisodes sont remplis de pages doubles permettant d'apprécier le coup de crayon et l'action. En gros, un véritable blockbuster destiné aux lecteurs anciens et nouveaux. Cela faisait plusieurs années que je n'avais pas lu cette histoire et elle reste efficace. D'un point de vue postérité, elle a fait durablement date, introduisant un nouvel ennemi redoutable, mais qui à ma connaissance n'est pas réapparu depuis New 52.

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Hawkeye : Ma vie est une arme

16 Octobre 2013 , Rédigé par Samizo Kouhei Publié dans #Comics

Hawkeye : Ma vie est une arme

Dire que j'attendais avec impatience de lire un nouveau titre de Matt Fraction serait un mensonge. Si la série Immortal Iron Fist (en collaboration avec Ed Brubaker sur le premier arc) était une très bonne surprise, on ne peut pas dire que j'ai vraiment apprécié sa production sur Invincible Iron Man (alias 12 "épisodes pour rien") et sur les X-Men, au point qu'il fut l'une des raisons pour lesquelles j'ai arrêté toutes les revues Panini / Marvel il y a quelques années.

Mais les critiques positives sur ce titre moins exposé m'ont incité à sauter le pas. Je ne sais pas si c'est pour éviter la désillusion d'un arrêt brutal, mais ce premier album contenant les 5 premiers épisodes de la nouvelle série régulière consacrée à l'archer des Avengers, n'est composé que de one-shots (à part une dernière histoire en 2 parties). C'est en tout cas léger, drôle, bien écrit et réhaussé par le beau dessin de David Aja (déjà l'oeuvre sur le premier arc d'Immortal Iron Fist) et de Javier Pulido sur les 2 derniers épisodes. Une lecture originale, plus intimiste et décontractée que la plupart des séries Marvel.

J'ai hâte de lire la suite parce que c'est du très haut niveau, qui me réconcilie avec un auteur décidément bien plus à l'aise sur des projets "confidentiels" que sur les grosses cylindrées.

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All-Star Superman

14 Octobre 2013 , Rédigé par Samizo Kouhei Publié dans #Comics

All-Star Superman

En 2005, sans doute envieux du succès de la ligne Ultimate chez Marvel, DC lance la collection All-Star, où les auteurs livreront leur version définitive des personnages iconiques de la firme, débarrassée de toute continuité. En fin de compte, seules 2 séries sortiront : l'atroce All-Star Batman et Robin de Frank Miller et Jim Lee (inachevée et condamnée à rester dans la poubelle dont elle n'aurait jamais dû sortir) et All-Star Superman, par la dream team Grant Morrison et Frank Quitely. Cette série s'est étalée sur 12 épisodes bimestriels. La parution en français chez Panini fut chaotique avec un changement de format en kiosque et une édition reliée finie à la pisse (pas de bonus, certains exemplaires avec des erreurs d'impression).

Urban rend enfin hommage à cette magnifique série. La série débute par le sauvetage d'une navette scientifique qui menaçait de s'écraser sur le Soleil par Superman. Il s'agit du dernier plan machiavélique de Lex Luthor : irradié par le Soleil, Superman voit ses pouvoirs décuplés, sa faiblesse à la kryptonite effacée ... mais il est condamné à mourir ! Superman décide alors d'occuper au mieux sa fin de vie en réalisant 12 travaux. Cette série est l'occasion pour Morrison de rendre hommage à l'humanité de Superman, capable de prodiges divins mais qui reste toujours humble, et capable de pardonner ses ennemis. Il introduit nombre de concepts issus de l'Âge d'argent remis au goût du jour (mais sans la dimension sinistre de ses épisodes de Batman) et de projets personnels avortés. La série est bourrée d'humour, particulièrement lumineuse et émouvante (dans une page, Superman arrête ses Travaux pour sauver et réconforter une adolescente qui allait se suicider). La fin est grandiose. C'est une des œuvres les plus "grand public" et accessibles d'un auteur souvent réputé pour ses récits complexes.

Au niveau du dessin, Frank Quitely livre une très bonne performance, notamment dans sa représentation de Clark Kent, qui ne se contente pas d'être Superman sans lunettes. Son découpage est souvent audacieux (j'en prends comme exemple la toute première page qui présente les origines de Superman en 4 cases et 4 phrases). Il retranscrit avec classe les idées les plus grotesques de Morrison.

La première édition française contient le film d'animation (sorti depuis 2 ans aux Etats-Unis) tiré de la série, dans une adaptation un peu bancale : le Bluray ne contient que la VF tandis que le DVD ne propose que la VO, quelques autres doublages ... et pas de sous-titres français. Au niveau de l'adaptation elle-même, elle est décevante : l'histoire, pensée comme une sorte d'anthologie en comics, passe mal le passage à une trame globale (et abandonne en cours de route l'idée des travaux de Superman) et le design est plutôt laid (mais il est vrai que le style détaillé de Quitely est difficilement transposable en animation). Cependant, la bande-son permet de retranscrire certains des passages les plus émouvants ou grandioses de la BD (notamment la fin).

Comme la plupart de ses rééditions, Urban propose le contenu de l'édition Absolute américaine, avec galerie de couvertures, recherches graphiques et scripts.

Quand Grant Morrison donne sa vision de l'Homme d'Acier, on se tait et on admire. Un des plus vibrants hommages rendus à Superman, et une nouvelle célébration des super héros par un auteur coutumier du fait.

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Happy !

4 Octobre 2013 , Rédigé par Samizo Kouhei Publié dans #Comics

Happy !

Nick Sax est un ancien flic, devenu tueur à gages implacable pour le compte de la mafia. Après un contrat qui tourne mal, il est grièvement blessé. Sur son brancard d'ambulance, il reçoit la visite d'Happy, une licorne bleue ailée, qui lui demande d'aller sauver des enfants des griffes d'un tueur d'enfants grimé en Père Noël. Harcelé par Happy, pourchassé par la police et la mafia, Nick Sax ne sait plus à quel saint se vouer !

Happy est une mini-série en 4 épisodes publiée en VO chez Image, dont les auteurs sont Grant Morrison (qu'on ne présente plus, surtout pour les lecteurs de mes 2 blogs) et Darrick Robertson au dessin (Transmetropolitan, the Boys). C'est un conte de Noël décapant, aussi glauque que jubilatoire, avec une histoire extrêmement dure mais qui illustre certaines des thématiques positives du scénariste écossais : l'ami imaginaire, le pouvoir de l'imagination, qui permet de surmonter les pires situations. Le dessin de Darrick Robertson est parfait pour restituer l'ambiance très polar de l'intrigue, et montre avec le design d'Happy qu'il peut être à l'aise sur un style plus cartoon.

Cependant, carton rouge pour l'édition de Delcourt, très chère (16€ pour 100 pages) et avec une énorme coquille en 4ème de couverture (dans les oeuvres de Grant Morrison, il est question de Superman All-Stars). Une oeuvre plus que sympathique mais relativement anecdotique pour la stature de son auteur.

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Saga 1&2

30 Septembre 2013 , Rédigé par Samizo Kouhei Publié dans #Comics

Saga 1&2

A l'occasion de ma lecture en français du tome 2 de Saga, qui est sorti il y a une dizaine de jours chez Urban Comics, je tenais à revenir sur le premier tome de cette série très attendue.

On doit ce titre à Brian K. Vaughan (Y le dernier homme, des épisodes de la série Lost, ...) et Fiona Staples au dessin. C'est un titre de Science-Fiction qui paraît chez Vertigo.

Ce titre s'ouvre sur la naissance d'un bébé, fruit de l'amour de 2 amants issus de peuples ennemis, dans une lointaine galaxie. Ils sont pourchassés par les forces impériales, et doivent apprendre à devenir parents dans leur fuite désespérée vers un monde meilleur.

Je ne pouvais que me pencher sur ce titre vu les louanges qui l'ont accompagné. Je ne crierais pas (pour l'instant ?) au chef d'oeuvre, mais c'est clairement très différent du tout venant comics, voire subversif dans son humour et ses dialogues parfois crus. Au niveau du dessin, si la couverture est très belle, l'encrage à l'intérieur est assez étrange. L'univers est très original, avec des personnages très hauts en couleurs et aux apparences très diverses et qui montre qu'Image est devenu le repère des titres creator owned les plus audacieux.

Saga 1&2

Dans le tome 2 (regroupant les épisodes 7 à 12), le bébé passe au second plan pour donner la part belle aux circonstances de la rencontre entre les 2 amants ... et à la rencontre des beaux-parents ! Le ton reste à la fois décalé et grave, n'épargnant rien en termes de violence et de nudité (une représentation full frontal d'un cyclope ... pour le plus grand déplaisir de tous).

Une lecture toujours aussi vivement conseillée pour les lecteurs de comics ... et les curieux au delà de cette sphère !

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Grant Morrison présente Batman 5 : Le retour de Bruce Wayne

28 Septembre 2013 , Rédigé par Samizo Kouhei Publié dans #Comics

Grant Morrison présente Batman 5 : Le retour de Bruce Wayne

Les (més)aventures de Batman sous la férule de Grant Morrison connaissent un 5ème tome, consacré comme son nom l'indique à la mini-série en 6 épisodes consacrée au retour de Bruce Wayne.

Pour rappel, Bruce Wayne était apparemment tombé sous les coups de Darkseid lors de Final Crisis. Dick Grayson, le premier Robin qui a pris par la suite le nom de Nightwing, avait repris la cagoule de Batman pour continuer le combat de son mentor. On avait appris dans la série Batman & Robin (parue dans le tome 3 de Grant Morrison présente) que la dépouille de Batman, revenue à la vie, n'était pas le vrai mais un clone dégénéré. Bruce Wayne s'est en fait perdu aux confins du temps.

Associé à de nombreux dessinateurs (au talent variable), Grant Morrison relate les voyages temporels d'un Bruce Wayne amnésique ... qui détruira le continuum spatio-temporel s'il parvient à revenir à son époque d'origine. Amnésique certes, mais toujours aussi déterminé, Bruce Wayne retrouvera-t-il la mémoire ? Arrivera-t-il à revenir à son époque ? Déjouera-t-il la dernière exaction de Darkseid, qui a piégé son corps ?

Dans cette mini-série, Morrison donne quelques clés à ses intrigues précédentes (la vérité sur l'identité du docteur Hurt) et brode une intrigue complexe, tournant autour d'un culte totémique de la chauve-souris (par une incroyable coïncidence, cette mini-série fut contemporaine des débuts de Billy Bat d'Urasawa, qui tourne aussi autour d'une chauve-souris !). Là où Marvel s'était planté avec le retour de Steve Rogers (lui aussi envoyé dans le passé), DC réussit le retour d'un personnage "civil" emblématique, au terme d'épisodes exigeants mais captivants. Bruce Wayne ne va pas avoir trop le temps de souffler, et le prochain tome de la collection sera consacré au sauvetage de Gotham et des Batman et Robin "intérimaires", en proie aux derniers méfaits du dr Hurt et du Gant Noir.

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