Justice League : L'Autre Terre
En 1997, Grant Morrison avait repris en main la destinée de la Justice League of America, rebaptisée JLA, et en avait fait à nouveau une équipe de premier rang, regroupant les principaux héros de DC.
Il avait conclu son run de plusieurs années par un graphic novel (une histoire complète directement vendue en album) intitulé Earth 2. Pour la peine, il est associé à son compère de longue date Frank Quitely.
Dans cet album, Morrison réintroduit un concept né dans les années 60 et disparu suite à Crisis on Infinite Earths en 1985 : les terres parallèles. A l'origine, DC avait expliqué l'existence de la JSA (une équipe née durant la Second Guerre Mondiale) en même temps que la JLA (née dans les années 60 et regroupant les 3 principaux héros DC et de nouvelles versions de personnages plus anciens) par ces terres parallèles : la JLA est sur la Terre 1, la JSA sur la Terre 2. Les 2 équipes découvrent leur existence respective et se rencontrent une fois par an de 1963 à 1985. En 1964, ils rencontrent une équipe de la Terre 3, le Syndicat du Crime. Il s'agit d'une équipe de vilains, des doubles négatifs de la JLA, même si les origines de ces membres diffèrent.
Morrison réintroduit donc cette équipe, mais elle ne vient plus d'une Terre parallèle (qui ne seront rétablies qu'en 2005 avec une nouvelle Crisis) mais d'une dimension d'antimatière. Lex Luthor, seul héros de cette dimension où le Syndicat fait régner la terreur, demande de l'aide à la JLA. La JLA neutralise facilement le Syndicat mais découvre qu'il est bien plus compliqué de pacifier leur univers.
L'histoire se révèle trépidante à lire, bourrée d'humour (Ultraman est très jaloux et prend un malin plaisir à pourrir la vie des habitants, Johnny Quick est un drogué, Superwoman une nymphomane dominatrice) et le dessin de Quitely est au top.
Urban a ressorti cette histoire fort à propos, alors que le Syndicat du Crime est arrivé dans la nouvelle continuité à la faveur de Forever Evil, dont les débuts en français me laissent perplexe.